L’immortel malade imaginaire

  • Cyril Kaiser revisite avec brio la célèbre œuvre de Molière. LORIS VON SIEBENTHAL

Tout le monde le sait, Le Malade imaginaire est la pièce majeure de Molière. Si, si, car elle exprime en filigrane le rôle que le théâtre devrait jouer dans la cité, la famille et la vie. C’est aussi une œuvre testamentaire puisque son auteur est mort en la jouant le 17 février 1673. L’histoire est archiconnue: Argan, grand bourgeois de son état, hypocondriaque et avare, prend un malin plaisir à tourmenter son entourage et n’a de cesse de clamer sa mort imminente. Afin de lui apporter un souffle de modernité, Cyril Kaiser a imaginé une version pour quatre comédiens et sept marionnettes. Des marionnettes à taille humaine, des demi-marionnettes (un buste, une tête) et d’autres à gaine. Découvrir ce malade imaginaire dans l’écrin du Crève-Cœur à Cologny, c’est s’offrir une pièce sur-mesure, ce que Cyril Kaiser appelle à juste titre du «théâtre de chambre». A découvrir de toute urgence! 

«Le Malade imaginaire», Théâtre Le Crève-Cœur, Cologny, jusqu’au 20 octobre, www.lecrevecoeur.ch