BOUCHONS • Parti de Pinchat vers 9 heures, mercredi 1er décembre, j’ai mis exactement 33 minutes pour accéder au rondeau de Carouge. Soit un parcours de moins d’un kilomètre. Un bien triste record!
Toutes les voies d’accès à la ville étaient bloquées. Que ce soit le rondeau de Carouge, le Bachet-de-Pesay, le Bout-du-Monde, aucun axe n’échappait aux bouchons. Et pourtant, nous étions un mercredi, jour sans école, donc béni pour les automobilistes qui profitent en général d’une circulation assez fluide.
Ce jour-là, il devait donc y avoir un problème particulier qui justifiait ce chaos: accident, feux bloqués ou barrage de police? Non, rien de tout cela. Simplement une multitude de voitures dont les occupants tentaient désespérément d’aller bosser!
Eh bien, ce mercredi noir c’est ce qui nous pend au nez tous les jours si nos autorités ne remettent pas très vite sur le métier le projet de route de contournement de Genève-Sud. Liaison que le Grand Conseil a rejetée à plusieurs reprises, arguant que le coût serait pharaonique et que cette route servirait plutôt aux frontaliers qu’aux résidents.
Si l’on prend en compte les milliers de nouveaux habitants qu’accueilleront bientôt les communes de Veyrier et de Troinex, il y a de quoi sérieusement s’inquiéter pour l’avenir de la mobilité dans cette zone du canton.
Car même si les Veyrites viennent de mettre un coup de frein à la réalisation du projet d’aménagement des Grands-Esserts, prévu pour 800 logements et près de 2000 habitants, tôt ou tard, celui-ci verra le jour!
Quant à Troinex, la commune inaugurera bientôt le Parc des Crêts. Un gros projet immobilier en zone villas qui accueillera un bon millier de nouveaux habitants.
Mais comment feront tous ces gens, pour se rendre sur leur lieu de travail?
Ce qui est certain, c’est que l’on ne pourra pas continuer à accueillir des milliers d’habitants à Genève sans construire les infrastructures nécessaires.
Gouverner, c’est prévoir dit-on! Alors prévoyez, Messieurs les politiciens! Il en est grand temps.