INTEMPÉRIES • Des grêlons «parfois gros comme des pruneaux». L’image est évocatrice. Lundi 4 juillet, la grêle s’abattait dans la zone de Meinier-Jussy. Et ce, durant plus d’une demi-heure. Ce violent orage a fait des ravages sur les cultures. «Les champs de maïs, de blé et de fourrage sont dévastés. En maraîchage, les courgettes et les courges sont devenues squelettiques, les oignons et patates sont hachés et les plastiques de tunnels troués», décrit le Mouvement pour une agriculture paysanne et citoyenne (MAPC) dans un communiqué daté du lundi 18 juillet. Sans compter les conséquences sur les vignes et les vergers.
Au-delà des dégâts financiers, l’impact est aussi émotionnel, explique le MAPC. «Les fruits du travail de l’année, voire de plusieurs années comme un verger, ont été réduits quasiment à néant. La perte est immense et s’apparente à un deuil.» Et de rappeler que nombre de petits paysans vivent dans des conditions précaires et que tous n’ont pas les moyens de payer une assurance face aux intempéries. Le MAPC appelle donc à la mise en place d’un «système de compensation des pertes et d’accessibilité aux subsides pour les petites fermes».
Il propose la création d’un fonds d’entraide spécifique aux intempéries qui fonctionnerait sur la base de dons ou de subsides. Le MAPC demande que la Confédération et le Canton «se responsabilisent face aux conséquences climatiques du système capitaliste, ceci pour que ce ne soit pas à la collectivité et aux paysannes seules de supporter les coûts engendrés par l’inaction gouvernementale vis-à-vis du réchauffement climatique». Enfin , le mouvement annonce le lancement par Uniterre d’une action en justice d’ici la fin de l’année «pour dénoncer l’inaction climatique de la Confédération».