«Les morts sont tous des braves types» chantait Brassens. Celui du Schoenberg (Fribourg), assassiné en août 2001, était quelqu’un de bien; fonctionnaire à Berne, divorcé une première fois et père de deux enfants dont il avait la garde. Il acceptait la séparation d’avec son épouse et allait jusqu’à aider le nouvel amant en place.
Alors le retrouver dans une mare de sang relevait de l’invraisemblable. Très vite, bien sûr, les policiers se tournent vers la future ex-femme du malheureux et sentent que quelque chose ne tourne pas rond. Originaire de République dominicaine, la belle a déjà cinq enfants de plusieurs pères différents et plusieurs «amis» bien décidés à déposer plainte contre elle pour des petites arnaques.
Face aux policiers, elle bredouille des mots confus sur son emploi du temps et à propos de son mariage ou de son divorce en cours. Elle pointe un doigt accusateur vers un compatriote que les enquêteurs ne mettent pas longtemps à retrouver. L’homme avoue sans discuter et décrit son acte avec minutie; plus aucun doute n’est permis: la police tient le coupable.
Mais le gaillard affirme que la veuve lui a payé le voyage pour qu’il vienne commettre son crime. C’est elle, dit-il, qui l’a poussé à l’acte, affirmant que le mort était quelqu’un de peu recommandable qui allait, au travers de ce divorce, la laisser sans le sou. Elle nie farouchement et continuera à le faire au cours des différentes étapes d’une procédure judiciaire hors du commun.