Une rentrée en plein chantier

AMÉNAGEMENT • En raison du retard des installations des pavillons scolaires, le retour des élèves à l’école des Allières et de Trembley est perturbé par les travaux. Reportage à la sortie des classes.

  • L’accès à l’école des Allières est fortement restreint en raison des barrières de chantier. TR

    L’accès à l’école des Allières est fortement restreint en raison des barrières de chantier. TR

«Les autorités sont incapables de prévoir. Il n’y a jamais de travaux et là on dirait qu’elles patientent volontairement jusqu’à la rentrée pour les commencer», s’étonne Martins, qui attend ses deux enfants devant l’école des Allières, près de la gare des Eaux-Vives. La raison de sa colère: le retard pris dans l’installation de pavillons scolaires sur le toit du bâtiment, comme annoncé par la Tribune de Genève au printemps.

Résultat, à l’heure de la rentrée, les barrières du chantier gênent l’accès à l’établissement. Et les parents expriment leur mécontentement. A l’image de Martins. «On n’arrive déjà pas à anticiper le manque de places. Comment cela va-t-il se passer lorsque les gigantesques immeubles juste à côté seront terminés (lire notre édition du 24 février)?» s’interroge-t-elle.

«Beaucoup de bruits en classe»

Laurie, une autre maman, renchérit: «D’après mes enfants, tous ces travaux font beaucoup de bruit en classe. Et puis, c’est un casse-tête lorsqu’on arrive devant l’école avec ces flèches. J’ai dû faire tout le tour pour arriver devant l’établissement», A côté d’elle, Michael, parent lui aussi, relativise: «Les autorités font comme elles peuvent. C’est compréhensible que les chantiers aient du retard à cause de la canicule de cet été et de la crise des matières premières.»

Aux Allières, l’objectif est d’aménager six nouvelles classes, un chantier commencé le 4 juillet, indique succinctement le Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité, dirigé par Frédérique Perler. Dans ce dossier, la magistrate avait été épinglée par la droite pour son manque d’implication. Le conseiller municipal PLR Maxime Provini réitère ses critiques: «Les retards ne sont pas dus à la canicule mais au fait que son département est sous l’eau!»

Diminution des nuisances

En attendant la livraison des pavillons, une classe a été ouverte dans un espace mutualisé pour accueillir une vingtaine d’élèves. «Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour minimiser les impacts des travaux sur la vie scolaire», informe Christina Kitsos, à la tête du Département de la cohésion sociale et de la solidarité, qui affirme avoir traité cet enjeu en priorité depuis son entrée en fonction en juin 2020.

La magistrate indique: «Nous sommes particulièrement attentifs à transmettre des informations régulières aux parents d’élèves». Le Service des écoles promet ainsi d’organiser des activités pédagogiques pour expliquer aux enfants les différentes phases du chantier.

Pour les autorités, l’enjeu n’est plus l’organisation des classes, mais la diminution des nuisances pour les utilisateurs du bâtiment. «Je regrette cette situation mais étant donné le retard dans la livraison des pavillons (prévus normalement pour cette rentrée), c’est la seule solution afin de maintenir de bonnes conditions d’apprentissage», conclut Christina Kitsos.