GHI: Sun Store souffle cette année ses 50 bougies, comment expliquer une telle longévité?
Virginie Pache: Il y a une vraie proximité de toutes nos pharmacies avec notre clientèle. Elles se retrouvent souvent au cœur des villes ou dans des centres commerciaux et proposent une gamme très large de produits, allant de la santé au bien-être en passant par la beauté.
– La première pharmacie a été inaugurée le 30 août 1972 à Sion, il y en a désormais 94 dans toute la Suisse, cette politique d’expansion va-t-elle se poursuivre?
En Suisse, il y a suffisamment de pharmacies. Nous ne cherchons pas à en ouvrir de nouvelles, juste pour le plaisir d’augmenter le nombre de nos points de vente. Mais quand la demande existe, comme récemment à Neuchâtel ou Genève où nous avons racheté des pharmacies pour les transformer en enseignes Sun Store, nous n’hésitons pas à franchir le pas.
– Le coup de génie du fondateur de Sun Store, Marcel Séverin, a été de pratiquer des tarifs plus bas que la concurrence, c’est toujours le cœur de votre stratégie?
Tout d’abord, il faut rappeler que les pharmacies n’ont aucune influence sur les prix des médicaments. Pour le reste de notre assortiment, notre stratégie consiste effectivement à toujours offrir le prix le plus juste à nos patients. C’est ce qui nous a permis de connaître le succès tout au long de ces années.
– Les prix des médicaments baissent année après année. Cette tendance est-elle durable?
Le marché des médicaments est très régulé en Suisse. Les prix sont ajustés tous les trois ans et on constate effectivement une tendance à la baisse. Pour participer à la réduction des coûts de la santé, nous encourageons nos clients à opter pour des médicaments génériques, moins chers, mais tout aussi efficaces.
– Dans un contexte mondial plutôt tendu, doit-on s’attendre à des pénuries de médicaments?
Ce risque n’est pas à exclure, même si de telles pénuries seraient certainement passagères.
– Quels sont les défis qui attendent Sun Store ces prochaines années?
Le premier consiste à ne pas rater le virage du numérique en proposant une expérience sur plusieurs canaux de vente, au sein de nos enseignes, mais aussi en ligne. Le deuxième est de devenir un véritable prestataire dans le domaine de la santé en élargissant nos services, dans celui du conseil ou des prestations comme la vaccination.