SPORT • Décidément et définitivement, à Genève tout ce qui dépasse doit être raboté, démoli voire supprimé! Dans notre pourtant très beau canton, on ne supporte pas les gens qui performent, qui réussissent et deviennent ainsi parfois trop voyants et aussi un peu gênants. C’était mon cas lorsqu’il y a cinquante ans j’ai lancé et réussi la première implantation d’un journal gratuit à Genève. J’étais alors l’homme à abattre et ceci par tous les moyens: boycottages, pressions diverses, menaces et j’en passe.
Plus récemment, c’est Pierre Maudet qui a subi la vindicte populaire et a fait l’objet d’un acharnement indécent de la part des médias locaux. Notons que, comme par hasard, sa condamnation par la chambre d’appel et de révision tombe le jour de sa prestation de serment au Conseil d’Etat. Curieux: existerait-il dans notre beau canton des esprits revanchards?
Ces mêmes médias, dont la Tribune de Genève en tête s’en prennent aujourd’hui à Didier Fischer, l’homme qui a pourtant réussi cette année l’extraordinaire exploit de ramener au bout du lac et pour la première fois depuis qu’il existe le titre de champion suisse de hockey sur glace. Puis la Coupe suisse de football féminin, les coupes de football des championnats des moins de 18 et de 21 ans. Sans oublier bien sûr la 2e place en Super League du Servette FC. Inimaginable, même pour les plus avertis des pronostiqueurs il y a quelques mois encore.
Alors, comment accepter, sans pousser un gros coup de gueule, qu’on puisse, dans un article, mettre autant de réserves sur l’homme qui finalement est à la source de tous ces exploits? On n’en a rien à faire de la manière dont Fischer manage ses sociétés et de comment il règle ses problèmes. Cela ne nous regarde pas et du moment qu’il gagne et nous ramène ces coupes que personne d’autre avant lui n’avait réussi à ramener à Genève. On n’a pas le droit de faire la fine bouche et de critiquer sa gestion. Au contraire, on doit lui dire un grand MERCI, ainsi qu’à tous ceux qui financent le sport genevois qui gagne!