GHI: Quoi de neuf Monsieur le maire?
Vincent Mottet: Notre principal défi actuel concerne nos projets de développement. A Avully, quatre plans localisés de quartier (PLQ), sont actuellement gelés par l’Etat, en lien avec la courbe du bruit de l’aéroport. Comme les autres communes concernées, nous avons fait opposition, car cette interdiction nous pénalise fortement. Le temps de l’aménagement du territoire est un temps long, ces projets ont plus de 10 ans! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’un de ces quatre PLQ, privé, a tout de même été adopté par le Conseil d’Etat, et la demande de construction a été déposée. Si tout se passe bien, 90 logements pourraient être construits d’ici quelques années. C’est un véritable apport pour la commune!
Quels sont vos autres grands chantiers?
Nous devons procéder à de nombreux travaux d’assainissement sur nos anciens bâtiments, qui sont aujourd’hui vieillissants. Il s’agit par exemple la mairie, de la salle communale de Saint-Gervais, de la piscine ou encore d’une partie du groupe scolaire, aujourd’hui plus du tout au goût du jour. C’est à la fois une contrainte et une chance. Ces rénovations sont une opportunité pour apporter des réponses à des problématiques actuelles, notamment en matière d’isolation. Aujourd’hui, on s’interroge par exemple sur l’utilisation de panneaux photovoltaïques. Nous menons une véritable réflexion sur ces questions.
Située entre Cartigny et Chancy, votre commune se distingue également par son caractère rural. Est-ce un aspect important pour vous?
Absolument. Nous sommes notamment très attentifs à la question des arbres. Concrètement, nous en plantons partout là où nous pouvons, lorsque l’occasion se présente. C’est une approche très appréciée de la population, d’autant que cela apporte de l’ombre. Ainsi, les promeneurs et les cyclistes peuvent s’arrêter pour une pause, faire un pique-nique… Et il faut dire qu’ils sont nombreux à venir dans le coin. Par ailleurs, nous améliorons également nos abribus: nous l’avons d’ores et déjà fait sur un arrêt proche du Jardin Robinson il y a une année pour des questions de sécurité, et c’est un succès.
Votre activité de maire vous plaît-elle?
Oui, j’aime beaucoup. Je suis moi-même un enfant du village et j’ai un véritable amour pour la commune. A chaque fois que j’en ai l’occasion, j’assiste aux différents événements organisés, par exemple pendant la fête nationale, lors des promotions ou aux apéros-concerts à Gennecy. Comme je me déplace en bus, je rencontre aussi de nombreux habitants dans ce cadre-là. Parfois certains s’étonnent: «Quoi, un maire qui prend le bus?». J’aime cette proximité avec les administrés. Et puis, la commune joue un rôle important sur le plan social, souvent délicat dans les petites communes. En effet, nous n’avons pas de services sociaux, puisque c’est une compétence cantonale. Ainsi, c’est à nous d’être attentifs à la population, par exemple avec le plan canicule lors des épisodes de fortes chaleurs. Pour différents aspects, nous travaillons également avec Pro Senectute ainsi que le centre d’action sociale de Bernex.