THÉÂTRE • L’histoire imaginée par Prokofiev figure dans toutes les mémoires. Le conte, qui a permis aux enfants de découvrir les instruments composant un orchestre, a pourtant d’autres résonances liées aux conditions très particulières qui ont donné naissance à l’œuvre du compositeur russe.
Le Théâtre Töpffer a souhaité intégré cette dimension à son spectacle qui prend aussi un autre relief après l’offensive russe en Ukraine.
La pièce entraîne le spectateurs à Moscou. Des policiers ramassent les livres pour les brûler. Les artistes et tous ceux qui s’expriment librement sont obligés d’obéir sous peine d’emprisonnement. Malgré la tristesse et la dure réalité du quotidien, l’âme russe reste bien vivante. Comme celle de ce bibliothécaire, qui se croit encore à la période de la vieille Russie, et qui range ses livres comme d’habitude.
C’est alors qu’arrive Pierre, le fils du Tsar. Troublé par la tournure des événements, le jeune homme vient chercher du réconfort. Il pose de nombreuses questions: la plus importante étant de savoir s’il est encore permis de réfléchir dans ce monde plein de révoltes et de haines.
Le bibliothécaire lui répond que oui, grâce au rêve, qui seul permet la liberté et qu’on ne peut enfermer. Le fils du Tsar lit l’histoire de Pierre et le Loup qui lui permet, à lui aussi, de rêver. Dans ce songe, Pierre le héros de Prokofiev, voulait à tout prix attraper le loup. Grâce à ses amis, le canard, l’oiseau et le chat, il y arrivera, pour le bonheur de tous. AG
«Pierre et le Loup», Théâtre Töpffer, du 1er au 22 mai, mercredi à 14h30, samedi et dimanche à 15h30, les dimanches 8, 15 et 22 mai, spectacles à 11h et 15h.