DOCUMENTAIRE • C’est une histoire belle et déchirante que celle d’Oxana, héroïne malgré elle du film Ukraine, terre profanée réalisé par Frédéric Gonseth et Catherine Azad. Cette Ukrainienne pouvait-elle imaginer, il y a quelques mois encore, qu’elle serait contrainte de fuir son pays en guerre? Accueillie dans un chalet valaisan avec ses enfants, elle a échappé aux bombes qui s’abattent sur la ville de Kyiv (Kiev).
Les auteurs de ce long-métrage s’interrogent sur un pays qui, après avoir obtenu de haute lutte son indépendance, s’est retrouvé écartelé entre son aspiration pour le monde occidental et la Russie. Un Etat avec lequel il entretient des liens familiaux et économiques.
Frédéric Gonseth et Catherine Azad ont aussi filmé la misère extrême du peuple après la chute du mur de Berlin. Qui pouvait imaginer que cette démocratie naissante embourbée dans la corruption tiendrait tête au géant voisin et à ses militaires armés jusqu’aux dents?
Ce documentaire rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont été durant trente ans les personnages principaux de sept films réalisés par les mêmes auteurs. L’aventure cinématographique avait en effet commencé en 1990 avec Escapade moldave suivi de l’Ukraine à petits pas, de Mission en enfer ou encore de Baguette magique tourné en 2013.
«Ukraine, terre profanée», le 10 avril à 11h, Cinerama Empire, rue de Carouge (unique projection à Genève).