Objectif: récolter des fonds pour la recherche contre le cancer des testicules, un fléau qui a emporté un de ses collègues il y a deux ans.
«C’était une expérience extraordinairement difficile! En plus de l’aspect sportif et mental, cette course m’a aidé à faire le deuil de l’ami décédé pour qui j’ai décidé de faire tout ça: Ergys Gjika. Il était médecin comme moi et nous faisions du sport ensemble. C’est aussi une manière de lui rendre hommage», confie le trentenaire au lendemain de la course.
Autre but: alerter le grand public sur l’importance du dépistage du cancer des testicules, qui touche particulièrement les jeunes. «Il est en première position chez les 15 / 35 ans. Pour toucher cette catégorie, j’ai estimé que ce Ironman rendait le sujet plus accessible qu’avec une communication à l’ancienne, eux qui sont beaucoup sur les réseaux sociaux, etc.», raconte Yann Stückelberger.
Son message: «Tâtez-vous les testicules! Elles doivent être bien rondes et ne pas avoir d’irrégularités. Ce qu’on cherche, c’est une masse ou une boule qui n’étaient pas là auparavant. Si on le décèle suffisamment tôt, ce cancer se soigne plutôt facilement.»
20’000 francs
Pour son périple à Francfort, le jeune médecin a pu compter sur le soutien de son employeur, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Via sa Fondation privée, l’institution lui a notamment donné un coup de main pour la levée de fonds et pour financer sa communication. «C’est une aide précieuse. D’autant que la Fondation pourrait bien doubler le montant de la somme récoltée, actuellement environ 20’000 francs», se réjouit Yann Stückelberger.
Malgré la performance, le compétiteur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A terme, il souhaite pérenniser ce type d’actions et multiplier les projets. Exemple? Une traversée à la rame, de Barcelone jusqu’à Ibiza. «L’idée, c’est de pouvoir se dépasser et repousser ses limites, tout en sensibilisant autour de la problématique du cancer des testicules. Une action qui se fait avec le cœur et les c...», plaisante le praticien.
Et du courage, c’est justement ce qu’il fallait pour ce Ironman. Entré dans l’eau juste avant 7h du matin, Yann Stückelberger a terminé sa course après 19h, soit 12h15 d’exercice! Suivi de nombreuses heures de sommeil dès son retour à Genève. TR