Une pièce du XVIIIe aux résonnances actuelles

  • Une farce d’hier qui résonne encore aujourd’hui. NICOLA CUTI

    Une farce d’hier qui résonne encore aujourd’hui. NICOLA CUTI

TÉéÂTRE • Les Rustres, que Daniela Morina Pelaggi a extrait du répertoire italien du XVIIIe siècle, pour l’adapter, n’a rien d’obsolète. Au contraire, on y découvre des situations qui démontrent à quel point le patriarcat n’a pas complètement déserté la société contemporaine.

La pièce évoque (mais pas que) la vie d’un riche propriétaire qui impose sa loi de macho, dirions-nous aujourd’hui, à son épouse et à sa fille.

Si la première se montre docile, la seconde monte aux barricades. Cette farce écrite par Goldoni est une fresque précise des mœurs et coutumes au siècle des Lumières.

Les Rustres, ces personnages hauts en couleur, sont la quintessence de la virilité de l’époque. Leurs rapports un rien tyranniques aux femmes – qu’ils jugent inaptes à comprendre les affaires publiques – s’inscrivent dans une logique de dominants-dominés. Jusqu’à ce qu’une femme rebelle et peu encline à se soumettre vienne bousculer cet ordre établi.

Si les femmes ont acquis des droits, si elles ont voix au chapitre, la parité absolue ne se vérifie pas encore, trois siècles plus tard. C’est ce que veut démontrer Daniela Morina Pelaggi. Ainsi en évoquant la place des femmes au temps des crinolines, elle remet en question, par un jeu de miroir, notre société. 

«Les Rustres», Théâtre des Grottes, du 16 au 20 février, 19h30 et dimanche 17h, www.daidai-producao.ch

CONCOURS

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