Une rose nouvelle pourrait rapporter des millions au CICR

SOLIDARITE • Pour marquer ses 75 ans d’existence, le Lions Club de Genève vend des roses dont les bénéfices sont reversés au Comité international de la Croix Rouge. Le CICR, qui redoute des difficultés financières, applaudit.

  • Dès l’automne prochain, la «Rose du CICR» sera commercialisée en Suisse et ailleurs dans le monde. DR

    Dès l’automne prochain, la «Rose du CICR» sera commercialisée en Suisse et ailleurs dans le monde. DR

    Une rose rouge, résistante aux maladies et facile à entretenir. Vendue à 10'000 exemplaires, elle a déjà permis de réunir 250'000 francs, remis sous forme d’un chèque au Comité international de la Croix Rouge (CICR). Son nom: «Rose du CICR», un projet imaginé par le Lions Club de Genève, qui choisit chaque année une entité pour un projet caritatif. Fort de ce succès, l’association annonce que cette rose sera à nouveau commercialisée dès l’automne prochain en Suisse et ailleurs dans le monde. Pour chaque vente, 1 franc, 1 euro ou 1 dollar sera reversé.

    Aux USA, en Chine et au Japon

    «Si tout se passe bien, nous pourrions réunir des millions de francs en 20 ans. En plus de la Suisse, il sera possible d’acheter cette rose dans le reste de l’Europe, aux USA, en Chine ou encore Japon», se réjouit Gérald Meylan, initiateur du projet et véritable sommité dans le monde des roses. L’homme a en effet été président de la Fédération mondiale des sociétés de roses de 2006 à 2009, une activité pour laquelle il a parcouru tout le globe. «De ses différents voyages, j’ai gardé des rapports privilégiés avec de nombreux «obtenteurs» de roses, un autre mot pour désigner les rosiéristes. Lorsque nous avons lancé le projet, cela a facilité la tâche», se rappelle le passionné. En l’occurrence, c’est la société française Meilland International qui s’est chargée de la création de cette rose, une tâche qui a nécessité huit ans de travail.

    Aussi bien en terre qu’en pots

    Prix: une quinzaine de francs, selon la taille de la plante. Pour l’acquérir, il suffira de se rendre dans un des points de vente partenaires, par exemple une grande surface ou un magasin spécialisé. «Ces roses ont la particularité de pousser aussi bien en terre qu’en pots. Si vous aimez les roses, vous n’avez pas d’excuse pour ne pas en acheter une», plaisante Gérald Meylan. Qui rappelle que la plante n’a pas besoin de beaucoup d’attention pour s’épanouir (lire encadré).

    De son côté, le CICR salue cette initiative dont il est le bénéficiaire. «Nous avons été extrêmement touchés par la volonté du Lions Club de consacrer les bénéfices de son action sociale en faveur des victimes de conflits dans le monde, et plus spécifiquement l’accès à l’eau pour les communautés vulnérables», salue Romain Zappella, responsable des partenariats privés et de la philanthropie pour le CICR. Pour l’institution, qui connaît une situation financière inquiétante, ce type d’actions est essentiel. «En raison des tendances économiques mondiales particulièrement négatives, nous avons pris acte, au début de l’année, d’une situation dans laquelle les contributions attendues ou espérées de nos principaux donateurs seraient réduites. Les démarches philanthropiques telles que celle du Lions Club sont donc très importantes pour que l’institution poursuive ses activités sur le terrain», conclut le responsable.

    Comment bien s’occuper d’une rose?

    TR • «Le plus important, c’est d’avoir du soleil et une bonne terre!», s’exclame Gérard Meylan lorsqu’on lui demande ses secrets pour bien s’occuper de nos roses. Si vous ne bénéficiez pas d’une exposition optimale, pas d’inquiétude. «La moitié du temps, c’est déjà bien», admet l’expert. Du côté de l’arrosage, la réalité est un peu moins souple. «Cela nécessite, comme pour toutes les plantes, une vraie sensibilité. Nous ne sommes pas dans une science exacte. Il faut observer la plante et ne pas lui donner trop d’eau, mais ne pas non plus l’assécher. Seule l’expérience permet de faire les choses correctement», estime Gérald Meylan. Son ultime conseil? «Toucher la terre avec ses mains. Ça évite de se tromper», conclut-il.