Lucienne est Genevoise, Robert Lausannois. Tous deux rêvaient de découvrir le Sud-Est asiatique avec – si possible –, une composante spirituelle, comme celle que peut dispenser l’Inde. «A l’agence de voyages, on nous a conseillé le Myanmar. Les images birmanes nous ont paru magiques.»
Et voilà nos compatriotes en extase devant la pagode Shwedagon, sanctuaire le plus sacré de Birmanie, dominant la capitale Yangon pour y dessiner une forêt de clochetons dorés, richement décorés et ciselés. Pas moins de 4000 pierres précieuses, diamants, rubis et topazes ont été incrustés sous une énorme émeraude rayonnant au sommet. «C’est encore plus impressionnant la nuit!» s’extasie Robert en relevant l’atmosphère mystique du site, entretenue par la ferveur de ses visiteurs, les effluves d’encens et les offrandes fleuries. Le périple ne fait que commencer, mais les deux voyageurs se félicitent déjà d’avoir économisé pour vivre cette vibrante expérience.
Fief bouddhiste
Ensuite, ils se rendront dans la mythique cité royale de Bagan, inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco. Plus vaste qu’Angkor Wat au Cambodge, le plus grand complexe templier au monde compte plus de 4000 édifices dédiés à certaines divinités anciennes, mais majoritairement à bouddha, à sa vie et à ses enseignements.
«Heureusement, relève Lucienne, les véhicules motorisés ne sont pas admis dans cet espace de plusieurs kilomètres carrés. On s’y déplace donc volontiers en calèche ou à vélo, comme les autochtones circulant d’un temple à l’autre pour y prier chaque jour de la semaine correspondant à celui de leur naissance.»
La «Cité d’Or»
Impossible de visiter le Myanmar sans faire escale à Mandalay pour photographier la surprenante maison du roi Mindon, tout en teck, avec ses motifs et ses figurines finement sculptés. On s’intéresse aussi aux monastères et aux fabriques de feuilles d’or, notamment utilisées pour recouvrir les statues vénérées. Il faut voir les artisans battre le métal en cadence, avec une lourde masse, jusqu’à le rendre plus fin qu’une feuille de papier à cigarette.
Autour du magique Lac Inle, d’autres formes d’artisanat fascinent l’étranger de passage, sans doute plus surpris par les cigarières rappelant celles de Cuba que par les ateliers de tissage.
«La Birmanie est un pays différent de tout ce qu’on connaît, écrivait l’auteur britannique Rudyard Kipling en 1898 déjà. Plus d’un siècle plus tard, nous pouvons dire pareil à notre retour de ce pays, aussi étincelant que ces coupoles», concluent Lucienne et Robert.www.pichonvoyageur.ch