Le nouveau Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC), au Caire, représente une possibilité unique de voir au plus près les momies de pharaons célèbres comme Ramsès II et III. Fascinant.
Vue extérieure du Musée national de la civilisation égyptienne, situé à 6 km de la place Tahrir. DW
Vue intérieure du Musée national de la civilisation égyptienne. A l’étage inférieur, on distingue l’entrée de la salle des momies.DW
Le Sphynx, éternel. DW
On a le sentiment qu’il suffirait d’un rien pour les ramener à la vie. DR
Le samedi 3 avril 2021 a eu lieu une parade royale, retransmise sur les chaînes de télévision du monde entier, avec 22 momies en vedette, qui ont quitté le musée du Caire, place Tahrir – berceau de la révolution de 2011 –, pour rejoindre le nouveau Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC), à six kilomètres de là. L’arrivée dans leur nouvelle demeure a été saluée par une salve de 21 coups de canon. Après le Covid, le ministère du tourisme souhaitait marquer les esprits pour inciter les visiteurs à revenir en Egypte. On ne pouvait dès lors imaginer plus belle opération marketing.
Ce haut lieu culturel, aux dimensions relativement modestes, raconte, via moult vestiges remarquablement conservés, datant parfois de plus de 3000 ans avant Jésus-Christ, rien moins que l’histoire de l’humanité… On y apprend notamment, qu’avant l’arrivée des Grecs, qui ont apporté la monnaie, le troc présidait aux échanges commerciaux; que l’Egypte était un royaume, la contrée la plus riche du Moyen-Orient avant 1952.
Ça, c’est pour la mise en bouche. Mais le clou du «spectacle» est constitué, à l’étage inférieur, par la salle des momies. On croirait presque entrer dans une pyramide pour y accéder. Les corps sont superbement mis en valeur dans un décor foncé où la lumière est dirigée sur leurs sarcophages.
Comme il est strictement interdit de photographier ces prestigieux passagers du temps, il vaut la peine de les admirer longuement, d’autant qu’on peut s’approcher très près d’eux. Leur état de conservation est sidérant. Toutes les parties du corps ont passablement de peau, certes brunâtre, et les momies ont encore leurs cheveux et même des dreadlocks pour certaines. Authentique! Ramsès II, l’un des souverains les plus célèbres, est ainsi là, immobile, devant nos yeux incrédules. Idem pour Ramsès III. C’est franchement bluffant.
Des tissus qui racontent l’Histoire
On ne se lasse pas de passer et revenir devant ces 22 personnages illustres, qui représentent sans doute la plus fabuleuse occasion de côtoyer cette extraordinaire civilisation antique des millénaires plus tard.
Avant de partir les yeux pleins d’étoiles, il est conseillé de passer par la très fournie salle des tissus, qui constitue un voyage à travers les époques par l’intermédiaire de tapis et de costumes de divers corps de métiers, tels que la police.
El Gouna, enclave sur la mer Rouge
DW• Après un séjour culturel au Caire, pourquoi ne pas profiter de la mer (Rouge, en l’occurrence)? A moins de 500 km de la capitale, pointe la station balnéaire d’El Gouna, un brin moins connue et plus intime que ses grandes sœurs voisines Hurghada et Charm el-Cheikh. Il est possible d’y «descendre» pour la journée.
Pour profiter un maximum des activités aquatiques, la location d’un bateau, pour une demi-journée, est recommandée. Duquel on plonge pour effectuer du snorkeling. Certains spots sont fabuleux en termes de variétés de poissons multicolores.
Après une telle exploration fort relaxante, quoi de mieux que déguster un repas du cru ou profiter de s’allonger sur une des banquettes du navire, suivi d’un passage sur le pont pour goûter visuellement et olfactivement à la mer et s’imprégner du calme ambiant.
Le soir, par une température toujours agréable, sur la promenade d’El Gouna, les restaurants de spécialités et divers bars s’affichent tous plus accueillants les uns que les autres. Difficile de choisir…
En retournant à l’hôtel, le rêve prend la forme d’une alignée de yachts rivalisant de luxe et de grandeur dans la marina. Dont plusieurs, comme par hasard, portent l’immatriculation de l’Etat américain du Delaware.
Genève - Le Caire 4 jours par semaine
Y aller La compagnie nationale relie Genève au Caire 4 jours par semaine en 3 heures et demie. Il y a une heure de décalage horaire entre la Suisse et l’Egypte à l’avantage de ce dernier pays lorsque l’Europe est en hiver.
Meilleures saisons Le printemps et l’automne. Durant les autres périodes, la température est étouffante.
Circulation Celles et ceux qui ont l’habitude des incessants bouchons cairotes réviseront leur jugement en empruntant les nouvelles routes de la capitale, qui ont rendu le trafic nettement plus fluide.
Covid Depuis l’été 2020, il n’est plus nécessaire ni d’avoir un test à jour ni d’être vacciné pour s’y rendre. Ce qui a contribué à doper le tourisme. Qui tourne actuellement à plein régime. Il pourrait y avoir encore davantage de visiteurs si les liaisons aériennes suivaient.
Manger devant les pyramides La plus belle vue sur le site de Gizeh et ses 11 pyramides est offerte par le restaurant 9 Pyramids Lounge, en plein désert. L’on y apprécie sans désagrément un plat la journée, car les tables sont à l’ombre et il y a de l’air. La vue extérieure est à couper le souffle.