De plus en plus de Suisses rêvent de contempler – au moins une fois dans leur vie – le grand show du froid. La Scandinavie en fait l’un de ses principaux atouts touristiques. Admettons que ce spectacle féerique n’est jamais garanti à 100%! Il est toutefois quasiment assuré en Norvège du Nord, entre fin septembre et fin mars. Quoi qu’il en soit, se trouver sous un ciel étoilé à perte de vue et sans aucune pollution lumineuse constitue déjà un privilège. Les vastes espaces nordiques n’invitent-ils pas à se reconnecter avec l’univers?
Jon élève des rennes dans le comté du Finnmark. Bien qu’habitué aux aurores boréales, ni lui, ni ses compatriotes, n’en sont blasés: «Le centre de Karasjok est si concentré qu’il suffit de s’éloigner de quelques pas de la rue principale pour pouvoir les photographier ou les filmer sans le moindre obstacle dans le champ de vision. Plus il fait froid, meilleures sont les chances que le ciel soit dégagé», affirme-t-il en recommandant de se munir d’un trépied, indispensable, selon lui.
Le rêve du pagayeur
Les îles Lofoten se sont forgé une solide réputation parmi les croisiéristes. Beaucoup considèrent que louvoyer dans l’archipel avec la populaire compagnie Hurtigruten constitue l’un des plus beaux périples maritimes.
Les autochtones, eux, en profitent à leur manière… notamment par la pratique du kayak. Toute l’année, ils se retrouvent pour partager leur passion commune. «On peut difficilement faire mieux que pagayer sous une aurore boréale. La lumière est à la fois au-dessus de vos têtes et sous votre bateau, dans l’eau, créant un effet lumineux que nous appelons en norvégien le morild. Ce phénomène phosphorescent est causé par le plancton bioluminescent», explique une native de Reine, haut lieu du tourisme national. Au cours de leurs excursions, elle et ses amis ont déjà côtoyé des baleines ou se sont vu escortés par des phoques curieux de faire leur connaissance.
Surfeurs peu frileux
Avez-vous déjà imaginé surfer sous une aurore boréale? Un extravagant fantasme qui se matérialise à l’île d’Andøya, où un club permet de vivre cette sensation aussi rare que particulière: se tenir en équilibre sur une planche, alors qu’un rideau de lumière coloré tombe du ciel. Dans cette discipline, les règles de sécurité impliquent évidemment le port de vêtements bien adaptés au climat.