Visiter Montpellier, c’est plonger dans un bain tourbillonnant de vie et de culture. Rien de plus normal: réputée pour son dynamisme, la ville attire depuis des décennies de jeunes urbains en quête de soleil et accueille 75’000 étudiants, proportion énorme pour une agglomération de 500’000 habitants. Cette énergie est illustrée par l’audace architecturale de la cité. Sous l’impulsion d’un ancien maire féru d’urbanisme, elle cultive depuis les années 1970 un appétit sans borne pour les immeubles design. A eux seuls, ils sont un motif de visite. Quartiers Polygone et Antigone, Millénaire, Port-Marianne, Odysseum… Depuis la célèbre place de la Comédie, épicentre piéton de Montpellier, la ligne de tramway n°1 permet de contempler ces zones d’habitat et d’activités new look.
De Ricardo Bofill à Sou Fujimoto
La plupart des grands architectes semblent s’y être donné rendez-vous. De Ricardo Bofill (Antigone, 1978) à Brenac & Gonzalez (Higher Rock, 2022), en passant par Jean Nouvel (Hôtel de Ville, 2011), Zaha Hadid (Pierrevives, 2012), Philippe Starck (Le Nuage, 2014) et Sou Fujimoto (L’Arbre Blanc, 2020), tous ont signé une œuvre majeure. L’Arbre Blanc et Higher Rock focalisent en particulier l’attention: le premier parce qu’au sommet de sa tour aux balcons aériens est posé un bar roof-top people devenu un lieu iconique; le second car il incarne le renouveau du secteur Saint-Roch, réhabilité depuis la rénovation de sa gare en 2014.
De la vie et du patrimoine!
A ces quartiers urban style s’ajoute le Montpellier de toujours. Celui de son centre-ville animé, «l’Ecusson», avec ses ruelles et placettes noyées de cafés et de restaurants. La rumeur étudiante enfle dès le jeudi soir, comme autour de l’église Saint-Roch, bastion des bars et des adresses culinaires branchés. Ce cœur ancien ravira aussi les fans de patrimoine.
Impossible de passer à côté de la cathédrale Saint-Pierre, vaisseau gothique dressé près de la vieille faculté de médecine, où les étudiants soutiennent toujours leur thèse. On ira voir aussi l’Arc de Triomphe de Peyrou, porte d’accès à une vaste esplanade dessinée sous Louis XIV; le Jardin des Plantes, le plus ancien de France; la Tour de la Babote, rare vestige médiéval; la place de la Canourgue, réenchantée après l’ouverture d’un hôtel de luxe dans l’ancienne bâtisse Richer de Belleval.
Expositions inédites
En matière de culture, le centre ancien et ses abords confirment la témérité de la ville. Aux collections d’art occidental du Musée Fabre, totem culturel indiscutable, s’ajoutent les «expos» photos inédites du Pavillon Populaire et celles du dernier opus muséal, le MO.CO. Depuis trois ans, il accueille, près de la gare Saint-Roch, des expositions remarquées d’art contemporain, autour d’un jardin et d’un bar-restaurant tendance. Le culot créatif et culturel est à l’évidence le mantra de la ville.