Bien avant la parution de son best-seller (en 1872), quelques précurseurs avaient déjà – par leurs exploits et leurs récits – semé le rêve de ceinturer la planète. Honneur à chacun d’eux, de Francis Drake à Magellan! D’autres grands voyageurs – Dumas (père), Stevenson, Conrad, London, Kessel, Hemingway et autre Cendrars ou Bouvier – ont plus modestement exploré quelques régions du globe pour en rendre compte avec le pouvoir incitatif que l’on sait.
A chacun sa définition du périple. Pour les puristes, cela implique d’accomplir une boucle ramenant au point de départ. Pour d’autres, il s’agirait de partir loin et longtemps. Pour d’autres encore: papillonner tous azimuts, comme Tintin (même si Hergé était plutôt sédentaire!)
L’appel du large
Vous sentez-vous l’irrésistible envie de larguer les amarres? Avant de boucler vos valises, faites le point sur vos motivations! S’agit-il de courtiser l’aventure, combler une année sabbatique, repousser vos limites? Ou voulez-vous fuir votre quotidien, accompagner quelqu’un? Ce questionnement préalable devrait vous éviter de possibles déconvenues.
Une bonne lecture – comme Le voyage était presque parfait (essai sur les voyages ratés, de Jean-Didier Urbain) – peut s’avérer très éclairante à l’heure des projets.
Se déplacer d’un point à un autre n’a jamais été aussi aisé, mais cela peut aussi exposer à une boulimie voyageuse, un survol rapide du monde, sans vraiment y pénétrer. Un circuit de 30 jours est tout à fait possible, mais n’induit-il pas le risque de bâcler l’expérience?
Critères
Ce sont évidemment la durée et le budget qui détermineront le type de périple, les moyens de transport empruntés et les zones visitées. Quoi qu’il en soit, le point commun à tous les itinéraires est sans nul doute l’humain. Nos contemporains sont mus par un très fort besoin de se nourrir de moments émotionnels forts, de partages, de rencontres et d’expériences authentiques.«Du lien et du sens», répète inlassablement Jean-Paul Kaufmann, sociologue et spécialiste de la consommation.
Pour financer leur projet, certains bourlingueurs obtiennent des parrainages, comme la plupart des bloggeurs. Se pose alors la question de la contrepartie à fournir et de la liberté que ce type d’arrangement autorise.
Axer son trajet sur les grandes civilisations – gréco-romaine, égyptienne, chinoise, maya, etc. – peut constituer un judicieux fil conducteur, à moins de retenir l’option opposée visant les lieux où personne ne va: sommets, déserts et îles perdues…