Il s’agit d’une sorte de paradis perdu, un vaste jardin qui, dès ses portes franchies, nous fait retrouver une âme d’enfant. Le Swiss Vapeur Parc est un sanctuaire que l’on a envie de chérir, tel un trésor secret, et le faire partager uniquement à ses proches ou à ses meilleurs amis. Et c’est exactement l’esprit qui anime les conducteurs de ce havre de paix, facilement accessible depuis… la gare du Bouveret – elle est à cinq minutes à pied – ou, plus original, en bateau par le lac Léman. Le débarcadère est également à proximité immédiate des mini-locomotives.
Une jolie excursion avant une visite mémorable.
«J’ai commencé par un job d’étudiante en 1993 et j’y suis encore!», sourit Patricia Richard, notre guide d’un jour, aujourd’hui responsable marketing du lieu de loisirs.
Trains électriques et à vapeur
Elle nous explique que les rails voient rouler dix locomotives à vapeur, neuf électriques – dont les magnifiques Golden Pass Classic et Golden Pass –, 14 rames de wagons. Le parc compte 2 kilomètres de circuits et voies de garage, 4 gares, 8 ponts (parmi lesquels celui de Brooklyn, à New York!) et autant de tunnels, 36 aiguillages, 11 passages à niveau, 109 signaux et 10 kilomètres de câbles. Mais les convois n’acheminent pas les passagers en rase campagne. Ils passent par des décors de rêve, où ils ont l’occasion d’admirer le château d’Aigle (VD), le bisse de Savièse (VS), l’église de Saanen (BE), les Halles de Neuchâtel, etc. Un total de 35 bâtiments, dont un spécimen de banque suisse, conformes aux originaux – de l’extérieur – et ouverts au public. De quoi apprécier de plus près le travail d’orfèvre aussi réalisé à l’intérieur.
Les décors s’affichent également en vert sur 18’000 m2, qui gagneront encore 3000 m2 côté parking dans le cadre de l’agrandissement prévu. «Une centaine de plantes ont été disséminées. Elles sont répertoriées et chaque espèce présentée sur un panneau explicatif», souligne Patricia Richard.
Un musée à l’horizon 2020
Parmi les nouveautés à éclore prochainement, un dépôt en relation avec un musée inédit destiné à l’exposition des machines à vapeur, qui verra le jour en 2020.
De quoi enrichir cette terre promise aux amateurs de petits trains, fleurant bon la vapeur et le charbon, qui nous ramène sur les traces de nos jeunes années quelques heures durant. Et on en sort plus léger.