De vélos et d’eau

Un séjour dans la capitale des Pays-Bas est un condensé de moments rares, en slalomant entre canaux et pistes cyclables, dans une atmosphère de grande sérénité.

  • Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les péniches sont devenues les maisons de nombreux habitants. PIXABAY/MEDIENSERVICE

    Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les péniches sont devenues les maisons de nombreux habitants. PIXABAY/MEDIENSERVICE

  • Découvrir la ville par les canaux, quoi de mieux. 123RF/INNA FELKER

    Découvrir la ville par les canaux, quoi de mieux. 123RF/INNA FELKER

  • La visite de la Maison Anne Frank, indispensable voyage vers  le souvenir. 123RF/ANTON IVANOV

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  • La chambre secrète d’Anne Frank. PIXABAY/ALLARD BOVENBERG

    La chambre secrète d’Anne Frank. PIXABAY/ALLARD BOVENBERG

Une des particularités d’Amsterdam, c’est de se situer quatre mètres sous le niveau de la mer. On comprend mieux la peur – réchauffement climatique oblige – des habitants de finir noyés.

La ville est connue pour ses nombreux canaux – les trois principaux forment un demi-cercle – sur lesquels flottent des péniches qui font office d’habitations. Elles trouvent leur origine dans les bombardements de la Deuxième Guerre mondiale qui ont détruit quantité de maisons. Les Amstellodamois, du nom de la rivière Amstel qui y coule, ont donc commencé à trouver refuge sur l’élément liquide. Des voitures amphibies de toutes les couleurs y voguent même!

On notera encore que plusieurs îles, qui abritent des quartiers complets, ceinturent la cité.

Dix-huit millions de vélos!

Des flots au plancher des vaches, il n’y a qu’un pas ou, plutôt, un coup de pédale. Le pays dans son ensemble, et c’est particulièrement visible dans la capitale, se singularise par son amour immodéré du vélo. Les Pays-Bas comptent 17 millions d’habitants et 18 millions de petites reines… Et le moins que l’on puisse dire, de l’aveu même des guides, c’est que les cyclistes ne roulent pas toujours très prudemment. De surcroît sans casque. Mieux vaut être constamment sur ses gardes, car ils débouchent de tous côtés, même si des feux de signalisation ont été installés exprès pour eux.

Une ville au vert

Cela va de pair avec une certaine forme de quiétude dégagée par la pratique de la bicyclette. Les parcs abondent. Chaque arrondissement a le sien ou presque. En résulte un sentiment de douceur de vivre en déambulant dans les nombreux faubourgs tranquilles.

Au fur et à mesure qu’on flâne, les styles architecturaux varient. Les maisons, au sud, datent surtout du début du XXe siècle. A proximité du centre, où le coût de la pierre devient toujours plus élevé, ce sont les constructions du XIXe siècle qui s’imposent. Le centre historique, lui, date du XVIIe siècle et arbore de splendides bâtisses au diapason de cette époque.

En résumé et pour une métropole de cette envergure, il est étonnant de constater à quel point elle respire la sérénité et semble étrangère au bruit.

Des nuits qui passent au rouge

Y aller

Jusqu’à huit (!) vols quotidiens Genève-Amsterdam. Une véritable navette. L’aéroport de Schiphol se trouve à environ une demi-heure de voiture de la ville.

Bon plan

Une croisière-repas de deux heures. On découvre la cité sans se fatiguer via ses canaux. L’occasion, également, d’assister à une tranche de vie des habitants ayant élu domicile sur

les péniches.

Le Quartier rouge

A voir pour son côté sulfureux et ses filles en vitrines, dont on se demande si certaines ne sont pas payées simplement pour le «spectacle». Dans les rues, on sent le cannabis à plein nez.

A certaines heures de la nuit, le week-end surtout, la foule est si dense qu’il est indispensable de se mettre dans la bonne file, sous peine d’être bloqué!

Informations: Office néerlandais du tourisme, 20-22 rue des Petits-Hôtels, 75010 Paris Tél. 0033 1 43 12 34 22 e-mail: info@holland.com www.holland.com/fr/

Anne Frank: l’écriture comme exutoire

La Maison (musée) Anne Frank est un indispensable voyage vers le souvenir, qui se visite dans un profond respect et dont beaucoup sortent les larmes aux yeux. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, toute la famille de l’adolescente est restée cachée, deux ans durant, dans la maison où elle était hébergée pour échapper aux nazis. Celle-ci a été transformée en mémorial. Pendant sa captivité forcée, la jeune juive trouva dans l’écriture un exutoire. Jusqu’au jour où la famille a été arrêtée et déportée vers le camp de concentration d’Auschwitz. Seul le père, Otto, en a réchappé. A son retour à Amsterdam, il découvre les feuilles rédigées par sa fille, Anne. Il n’en revient pas de l’émotion qu’elles dégagent. Ce qui lui fait dire: «La plupart des parents ne connaissent pas vraiment leur(s) enfant(s).» Il décide de faire publier ce journal intime, qui devient le best-seller que l’on connaît.