Pour les visiteurs, c’est d’abord un choc… puis un rêve. Le choc, ce sera cette transition qui a parfois du mal à passer parce que nous n’avons pas le souvenir que le temps dure aussi longtemps, que le rythme se vit au ralenti alors que nous n’avons pas encore reçu nos bagages, que les porteurs veulent tous s’en saisir pour gagner quelques sous. Le choc, c’est l’état des routes pour rejoindre l’hôtel… Mais après, immédiatement après, il y a le rêve, la gentillesse, l’envie de tout faire pour rendre service.
Djoz de Nosy Be
Elle s’appelle Josi pour Josiane. Mais il faut prononcer Djoz. Elle est venue à pied, depuis l’église du dimanche matin. Elle a marché des heures, pour s’y rendre et revenir ouvrir sa boutique au sommet volcanique du mont Passot qui offre un panorama fantastique sur Nosy Be et ses îles. En face, à une quarantaine de minutes du Royal Beach Hotel et de la plage de Madirokely que l’on cherche à deviner depuis là-haut, il y a Nosy Komba, l’île des lémuriens et, plus à droite, plus petite, Nosy Tanikely et son parc national marin.
Nosy Be est un des lieux touristiques les plus importants de Madagascar. On y trouve le calme et l’animation, le Parc National de Lokobé, les parfums d’ylang-ylang, le travail de la pêche et les baleines aussi. Et l’Histoire, celle du Baobab sacré. Celle de Passot, bien sûr. Ce capitaine d’infanterie de la marine française a mis la baie sous protectorat français au XIXe siècle. Il est à l’origine de différents actes de cession de territoire. Djoz cherche seulement à vendre un peu d’artisanat, comme ses voisines de boutique, quand les touristes arrivent pour admirer le coucher de soleil.
Paradis d’Anakao
Madagascar invite ainsi à la découverte. Nous sommes sur une île immense où, comme il est impossible de tout voir, prendre son temps est un atout. Ce sera à Diego Suarez comme sur la fameuse allée des baobabs entre Morondava et Belon’i Tsiribihina.
Alors, nous nous en donnons à cœur joie, sur terre comme en mer. Ce pourrait être du côté d’Anakao, dans le sud-ouest de Mada. Ce village de pêcheurs offre les clés du paradis des plongeurs ou des amateurs de surf ou kite surf. Une Suissesse s’y est installée il y a quelques mois. Laurence Buhler a repris l’hôtel Atlantis (quelques bungalows en bord de plage) et le centre de plongée, sans oublier le bateau dans les mangroves, les grottes sous-marines, les baleines…
On en oublierait presque Tana comme on appelle toujours la capitale. Pas trop pour la ville, c’est sûr, mais ses environs, à commencer par la Colline Royale d’Ambohimanga, classée par l’Unesco.