Entre le vert des collines et le bleu intense de l’océan, vous venez d’atterrir à l’aéroport de Vágar, construit par les Anglais durant la Seconde Guerre mondiale. Et vous voici déjà emporté par le vent de l’aventure, à seulement 7 kilomètres du tarmac, en bus ou véhicule de location.
Droit devant: un lac – le plus grand de l’archipel – comme suspendu sur l’Atlantique. Un sentier facile suit la rive puis se divise en deux: à gauche, la falaise de Trælanípa – haute de 142 mètres – qui tombe à pic dans la mer. A droite, un chemin longe le bassin jusqu’au point où l’eau se jette dans l’océan, créant la majestueuse cascade de Bøsdalafossur.
Le ton est donné: vous allez explorer un territoire époustouflant, survolé par plus de 305 espèces d’oiseaux, dont 50 nicheuses, 60 migratrices régulières et 200 occasionnelles. Les amateurs d’ornithologie y observent le macareux moine, le fou de Bassan, la mouette tridactyle et autre fulmar boréal.
Coupés du monde
La meilleure période pour visiter les Féroé s’étend de juin à septembre. Les journées sont longues (19h45 de lumière le 21 juin). Les températures sont fraîches (moyenne de 11°C). Certains voyageurs privilégient l’hiver pour les paysages enneigés (3°C en moyenne). Si vous êtes prêt à affronter une météo parfois capricieuse – quatre saisons en une journée – votre résilience sera vite récompensée: vous apprivoiserez un environnement époustouflant.
A une dizaine de kilomètres de l’aéroport, Gásadalur a longtemps été l’un des villages les plus isolés de l’archipel. Encerclé de hautes montagnes, il était difficile d’accès – en particulier par bateau – jusqu’à la construction d’une route, il y a une vingtaine d’années. Sa photogénie en fait désormais la carte postale la plus emblématique des Féroé. Il s’enorgueillit aussi d’une cascade. Celle-là est connue pour un étrange phénomène: par météo tempétueuse, les bourrasques peuvent en inverser le cours, faisant remonter l’eau à la verticale.
Nouvelles infrastructures
Poursuivant ses efforts de désenclavement, le gouvernement annonce l’ouverture prochaine de nouveaux tunnels sous-marins, reliant notamment l’île de Sandoy; un trafic journalier estimé à 300-400 véhicules. Ailleurs, on accède à Mykineshólmur par un pont suspendu à 35 mètres au-dessus des flots. Au bout de l’îlot, un phare datant de 1909 marque le point le plus occidental de l’archipel.