Dans l’esprit d’un voyage, les repères et les rêves se mêlent. En Afrique du Sud, ce sont bien plus que des directions sur un panneau indicateur. Ils respirent l’esprit d’un lieu. L’Histoire aussi.
N’imaginons pas comprendre ou simplement visualiser un pays dont la superficie dépasse le million de kilomètres carrés, peuplé de près de 60 millions d’habitants. Alors, ne retenons d’abord – surtout pour un premier voyage – que des points forts, tels que les grands parcs nationaux et quelques réserves privées pour les animaux, en particulier les fameux Big Five que sont le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros noir et le buffle.
Sur la Route des Jardins
Mais la mosaïque sud-africaine respire aussi dans des villes. Celles que le monde entier connaît: Le Cap ou Soweto, Franschhoek ou Durban, Johannesburg. D’autres deviendront davantage que des escales sur de trop longues routes. Durant notre hiver – la bonne période pour circuler le long de la Route des Jardins –, ce sera Knysna (prononcez Naï-zna) avec sa lagune, les balades en mer, les huîtres ou les poissons des pêcheurs locaux! Les paysages, aussi, tant la végétation est luxuriante. Nous sommes dans le parc national de Tsitsikamma qui signifie Endroit plein d’eau, parc terrestre et marin, avec une côte spectaculaire, à deux pas de Pletteberg Bay. C’est la plus ancienne aire marine protégée au monde (1964).
Cape Town, la cité-mère
Là, nous commençons à mieux saisir les espaces immenses… et le temps trop court. Déjà, l’envie de revenir nous saisit. Les lieux ne sont pas seulement magiques, ils nous retiennent. Déjà, ils sont maisons d’architecture Cape Dutch, du côté de la route des vins, à Franschhoek et Stellenbosch. Et déjà Cape Town, la cité-mère, celle où l’Afrique du Sud a jeté l’ancre. Depuis les hauteurs de la Montagne de la Table, la baie du Cap enchante les visiteurs. Mais une île se détache dans l’océan: Robben Island. Nelson Mandela y fut le prisonnier le plus célèbre. Nous prenons conscience que nous n’avons guère discuté avec les populations qui ont, pourtant, souvent tenté de nous tendre la main. Alors, nous promettons de revenir. Peut-être… sûrement.
Direction la péninsule du Cap. Il fallait une sacrée envie de découverte pour implanter un comptoir ici sur la route des Indes orientales. Un panneau indicateur le prouve: New York est à plus de 12’500 km, Pékin à près de 14’000 km, Rio à 6000… et ici, nous sommes sur un cap… de Bonne-Espérance.