L’an dernier a marqué le centenaire de l’indépendance de trois nations dont l’attractivité ne cesse de croître: l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, qui se sont libérés du joug de l’empire tsariste un an après sa chute en 1917. A noter que cette autonomie n’a duré que vingt-deux ans (jusqu’à l’invasion de l’armée de Staline, une occupation soviétique qui a pris fin au début des années 1990).
Aujourd’hui, les trois Etats sont tous membres de l’Union européenne. Ils en ont adopté l’euro durant cette décennie. Destin commun ne signifie pas uniformité. Chaque membre de ce trio parle sa langue et s’enorgueillit de son propre héritage culturel. Cette diversité constitue l’un des principaux intérêts de ces anciennes régions hanséatiques.
L’Estonie (au nord) se distingue par son legs architectural. La Lituanie (au sud) est le plus grand des trois territoires. Enfin, la Lettonie (entre les deux autres) est connue pour sa jeunesse branchée et une vie nocturne plus délurée.
Tiercé gagnant
Plusieurs sites des trois pays ont été classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Tallinn, la capitale estonienne, est perchée sur une colline surplombant la mer Baltique. Elle fait figure d’enclave sortie tout droit du Moyen Age avec sa forteresse, ses clochers gothiques, ses ruelles tortueuses, ses cours secrètes et places médiévales bordées de demeures aux pignons colorés.
Si Vilnius, la Lituanienne, n’a pas encore la même aura que ses voisines, c’est une injustice qu’il convient de réparer. Car celle que l’on surnomma la Jérusalem du Nord fut une grande cité juive, une grande monarchie au Moyen Age et une éclatante ville baroque.
Riga, la capitale lettone, incarnait autrefois la plus riche des républiques baltes. En plus des références aux styles roman, gothique, Renaissance, néoclassique, historiciste, stalino-soviétique (excusez du peu!), ses maisons Art nouveau ont de quoi ravir les amateurs d’architecture.
La «Suisse lettone»
A une cinquantaine de kilomètres de Riga, la pittoresque vallée de la Gauja (surnommée la «Suisse lettone») est un écrin de verdure parsemé de châteaux et manoirs, hameaux sauvages, grottes mystérieuses. Ce parc national riche en forêts épaisses, rochers, rivières et lacs s’avère propice aux randonnées.
Sigulda et ses environs séduisent particulièrement au printemps. Si la floraison des cerisiers sauvages blanchit presque entièrement la vallée, les couleurs d’automne attirent aussi leur lot d’admirateurs. www.pichonvoyageur.ch