Commençons par la capitale, Le Caire, et le plateau de Gizeh, où la civilisation des pharaons est née et où trônent les trois pyramides les plus connues de la planète. La – très – grande (146 mètres de haut), Chéops, pèse six millions de tonnes… La précision de sa construction est telle qu’aujourd’hui encore on se perd en conjectures pour tenter de reproduire un tel modèle. Pendant quarante-cinq siècles, elle a dominé le monde avant que la tour Eiffel ne la dépasse. A propos de la France, Napoléon Bonaparte et ses ingénieurs avaient calculé, lors de la campagne d’Egypte (1798-1801), que si l’on assemblait différemment tous les blocs de pierre de Chéops, on parviendrait à ceinturer l’Hexagone d’un mur qui s’élèverait à trois mètres!
Voici quelques années, il était possible de se rendre à l’intérieur du monument pour une visite sur les traces des sarcophages. Les normes de sécurité sont passées par-là et cette option est par conséquent prohibée.
Khephren et Mykérinos, les deux «petites sœurs», affichent, respectivement, 143 et 66 mètres.
Au fil du Nil
Le meilleur moyen de côtoyer au plus près les splendeurs et vestiges architecturaux est sans conteste une croisière en Haute-Egypte, entre Assouan et Louxor (ou l’inverse), avec un bateau qui vous dépose à deux pas des merveilles.
La Vallée des rois est incontournable en raison de l’excellent état de conservation des tombeaux, ornés de peintures et de gravures colorées. Par extension, les temples étaient pareillement embellis et l’on imagine alors à quel point ils devaient être magnifiques.
La sépulture de Ramsès III est la plus belle au niveau de la préservation des couleurs, juste devant celle de Ramsès IV.
Sur la rive droite du Nil, le temple de Louxor – l’ancienne Thèbes – dévoile tout son charme à la tombée de la nuit, lorsque ses impressionnantes statues se font plus sombres et que la promenade intérieure se pare d’un halo de mystère. Le complexe religieux de Karnak, à proximité, est composé d’épaisses colonnes finement décorées au milieu desquelles on se perd avec ravissement en écoutant les histoires d’une époque glorieuse.
Une allée de quelque 3,5 km faite de sphinx à tête humaine côté Louxor et à tête de bélier direction Karnak reliait les deux sanctuaires. Pour une procession vers les dieux.