Est-ce au milieu de nulle part? Non, c’est nulle part ailleurs. Kansas City a su faire oublier sa réputation de flying over (on survole ou on passe outre) qui lui collait à la peau autrefois. Aujourd’hui, avec 25 millions de touristes en 2019 séjournant 3 nuits/2 jours, cette grande ville située tout à l’ouest de l’Etat du Missouri, au centre des Etats-Unis, recèle des curiosités inédites qui méritent une visite.
Bons baisers de…
En provenance du Nebraska, Joyce Hall débarqua le 9 janvier 1910 à Kansas City. Avec une valise, deux cartons remplis de cartes postales sous le bras et la certitude profonde que cette ville serait le point de départ de sa carrière, ce jeune homme de 21 ans se lança dans la vente de messages illustrés par correspondance. Le succès était au rendez-vous. Hallmark est aujourd’hui encore le numéro mondial de la carte de vœux.
Se balader dans le Hallmark Visitors Center permet de découvrir les créations de cette entreprise dans une approche très vintage. Joyce Hall est considéré comme l’un des premiers self-made-man américain.
Douceurs
André Bollier de Lausanne, avait, lui aussi, une âme de pionnier quand il arriva à Kansas City en 1955 pour y confectionner des pralinés dans une boutique siglée Swiss Chocolates. Il fallait oser dans ce trou perdu. Aujourd’hui, son petit-fils René est aux commandes de cette entreprise qui a importé, en 2019, quatre tonnes d’une base élaborée par Max Felchlin à Schwyz.
Témoignage du passé
Ouvert en 2004 à la suite d’une décision du Congrès, le National World War I Museum and Liberty Memorial est un «must» de cette ville qui fait face à son homonyme au Kansas. C’est un regard nouveau sur cette guerre avec le pont de l’entrée qui surplombe un champ de 9000 coquelicots artificiels qui symbolisent les morts de la Grande Guerre.
Sur 3000 m2, l’exposition retrace les origines du conflit avant 1914, les efforts du président Woodrow Wilson pour conserver la neutralité des Etats-Unis, puis l’entrée dans le conflit à la suite des accords germano-mexicains et les attaques sous-marines allemandes dans l’Atlantique. A l’extérieur du musée, des statues gigantesques se cachent les yeux pour ne pas voir les horreurs de la guerre et la vision d’un futur incertain.
Le Liberty Memorial, inauguré en 1925 par le Maréchal Ferdinand Foch et le général John J. Pershing, se trouve juste à côté du musée et surplombe Union Station. Cette gare historique, complètement transformée en galerie commerciale, cinémas 3D, planétarium et restaurants, conserve toutefois un guichet Amtrak. Des trains circulent.
Last but not least, la ville a été répertoriée «Best Trips» 2019 par le National Geographic.