«Ce serait vraiment parfait si leurs plus beaux sites n’avaient pas ces noms à coucher dehors: Eyjafjallajökull, Deildartunguhver, Langjökull…!»
Cette remarque d’un randonneur au retour d’Islande pourrait sonner comme une critique. En fait, au-delà des particularités d’une langue restée très proche de ses origines médiévales, elle ramène à tout ce que l’île doit à son isolement; en particulier un incroyable potentiel de dépaysement, apanage des territoires encore peu courus. Pour combien de temps? Car l’Islande – désormais mieux reliée au monde par de nouvelles croisières et liaisons aériennes (même à bas tarif) – ne cache pas son ambition d’accueillir plus de deux millions de visiteurs étrangers à l’horizon 2030. En attendant, elle offre toujours à celles et ceux qui y débarquent le sentiment exaltant de se retrouver isolé sur la lune ou dans quelque territoire onirique surgi de l’imaginaire tolkienien.
Les incontournables
C’est donc le bon moment pour programmer une immersion dans ses eaux opale, une escalade de ses montagnes rugueuses, une randonnée à travers le vert sublime de ses grands espaces moussus, ponctués de fumerolles et lutins.
De nombreux touristes se cantonnent à Reykjavik. Ils ont tort de ne pas explorer les fjords sauvages. On préfère généralement le sud de l’île, où la route longe de hautes formations rocheuses. En jaillissent des cascades, certaines moins célèbres que Skógafoss.
C’est aussi par cette côte que l’on gagne le Solheimajökull, l’un des glaciers les plus accessibles. Le lac Mývatn mérite également le détour pour ses pseudo-cratères, champ de lave et autres manifestations géologiques. Plus au nord, Hverarönd et Krafla – aux couleurs ocres très marquées – présentent des phénomènes géothermiques comme la boue en ébullition, les mares bouillantes, etc.
Ressourcement à 360°
Ce que l’Islande à d’unique à offrir? Des terres extrêmes et une vraie sensation de liberté. Les aventureux quittent la capitale au volant d’une voiture de location pour séjourner dans des hôtels, des fermes-auberges ou de plus petites unités d’accueil garantissant un contact étroit avec les habitants.
En parcourant les parcs nationaux, on pratique la randonnée équestre, l’observation des baleines, sans bouder les bienfaisantes baignades en eaux naturellement chaudes. Parmi ces bassins, le Lagon Bleu (400’000 entrées par an) fait figure de star. Rien de tel que sa richesse en silice pour vous requinquer après l’effort et purifier l’épiderme!