Chaque année, l’Andalousie accueille plus de 7 millions de touristes. Si la plupart s’arrêtent sur les Costas, d’autres choisissent de naviguer sur le Gaudalquivir, une option plus rafraîchissante lorsque le mercure flirte avec les 40°. Parmi les embarcations les plus prisées: La Belle de Cadix (de CroisiEurope). Traversant en une semaine l’Espagne entre Séville et Cadix, l’itinéraire s’attache aux sites les plus emblématiques, ceux que les clients des plagistes auraient tort de délaisser.
Les noms des escales résonnent comme autant d’appels à la découverte: Séville, bien sûr, mais aussi Cadix, Grenade et Cordoue, les hauts lieux de la culture arabo-espagnole, marqués par des siècles d’histoire mouvementée. Ce véritable mille-feuille constitue leur richesse et leur diversité. Au palmarès des monuments: l’Alhambra de Grenade et la mosquée-cathédrale de Cordoue font figure de stars.
Concentré de culture et nature
Attenante à l’Andalousie, jouxtant le Portugal, l’Estrémadure ne demeure pas en reste pour le patrimoine historique, en bonne partie répertorié par l’Unesco. Ses atouts en matière de paysages naturels, gastronomie et wellness compensent largement son absence d’accès à la mer. Voici donc le complément idéal du balnéaire: un territoire dévolu à la randonnée (parc national de Monfragüe) et à la visite de sites aussi prestigieux que les cités de Mérida, Cáceres, Albuquerque ou Guadalupe, réputés pour leur étonnant héritage romain, mauresque et médiéval. Ces vestiges rappellent que – aussi enclavée soit-elle – la province a connu une prospérité enviable, quoique éphémère, grâce à la conquête des Amériques. N’a-t-elle pas vu la naissance des principaux conquistadores du XVIe siècle: Cortès et autre Pizarro!
Grand spectacle
Il faut avoir suivi les ornithologues sur la piste des espèces endémiques ou migratrices, comme ces cigognes peuplant par dizaines de curieux perchoirs géants aménagés à leur intention. Il faut avoir testé les bains romains d’Alange ou de Montemayor – et surtout goûté aux réputés crus locaux. Ces derniers accompagnent agréablement le jambon ibérique (aussi abusivement appelé pata negra), si prépondérant dans la gastronomie locale. On ne l’obtient qu’à partir de porcs de race spécifique, de couleur très foncée. Il faut voir la technique de ceux qui savent débiter cette délicatesse dans les règles de l’art.
Avec un peu de chance, on assistera à un concert ou événement théâtral produit en décor naturel, à un rassemblement folklorique ou quelque cérémonie témoignant d’une spiritualité encore vivace. Un parfum de 7e ciel?