Entre nous, la visite de Lisbonne commencerait beaucoup mieux en laissant dans la chambre aussi bien le guide touristique papier que les documents récupérés à la réception ou au bureau de l’Office du tourisme de Lisbonne en arrivant à l’aéroport. Pas la peine non plus de chercher la lumière dans un portable quelconque.
Il suffit d’ouvrir les yeux pour qu’elle éclate au grand jour, cette lumière de la ville blanche, comme on surnomme Lisbonne pour l’intensité de sa luminosité sur les façades ocre des vieux quartiers. Nous aurons toujours le temps de feuilleter ces documents plus tard lorsque nous prendra l’envie de revenir ou de… donner un nom aux photos.
Venelles et escadinhas
La capitale du Portugal mérite en effet la subjectivité. Chaque venelle en appelle une autre. La vue d’en haut se mérite et le chemin, par lui-même, est déjà un paradis. Il faut goûter, marche après marche, les escadinhas de Santo Estêvão ou les rues étroites et pentues du Bairro Alto, le quartier haut. Il faut aussi réapprendre à marcher sur les pavés qui montent ou descendent en ordre parfois dispersé. Et s’arrêter, le temps d’un café, d’un jus de fruits frais ou d’une pâtisserie, devant un mur d’azulejos parce que le ciel et la terre s’y faïencent.
Du musée au fado
Bien sûr, une visite passe aussi par des sites et des musées. Pour un week-end, pas besoin d’en faire trop. Lisbonne prend son temps, il faudra s’y habituer. Oublions les funiculaires ou l’ascenseur Santa Justa. L’attente peut être (très) longue, alors que les ruelles adjacentes sont gratuites.
Pour une première fois, trois musées s’imposent: le Monastère des Hiéronymites, le Museu Nacional do Azulejo ou Musée National de la Faïence (dans le couvent du XVIe siècle Madre de Deus) et le Musée de la Marine.
On en oublierait presque que Lisbonne est aussi une capitale de la gastronomie. Les Lisboètes semblent manger tout le temps, dans un restaurant populaire et excellent comme la cantine du Marché 31 de Janeiro ou très gastronomique comme la Feitoria dont le chef est João Rodrigues (1 étoile Michelin). Et, pour le reste de la journée, osez les Pastelarias (pâtisseries).
Le soir venu, une musique vague à l’âme dans le quartier de l’Alfama qui l’a vu naître. Le fado est l’âme populaire de Lisbonne qui s’épanche en un chant mélancolique et deux guitares, l’une espagnole et l’autre portugaise.