Un véritable choc culturel et émotionnel. C’est ce que l’on ressent en posant le pied au Japon. Il est frappant de croiser, dans les rues de Tokyo, à la fois des femmes en costume traditionnel et des filles que l’on dirait tout droit sorties de mangas avec leurs cheveux rouges ou bleus, leur minijupe et tenue multicolore, perchées sur des semelles compensées vertigineuses.
Le contact avec les autochtones se révèle d’une courtoisie infinie, eux qui considèrent les étrangers (et leurs compatriotes) avec force respect. Il est édifiant de constater que, dans un train, le contrôleur commence par saluer tous les passagers avant de s’enquérir des titres de transport… Et rebelote avant de quitter le convoi.
Les échanges verbaux sont parfois limités, la population n’étant pas nombreuse – quoique en augmentation – à maîtriser l’anglais hors lieux touristiques. Mais l’on se plie toujours en quatre pour vous indiquer votre chemin ou l’endroit que vous souhaitez visiter.
Champion de l’organisation
Question propreté, organisation et infrastructures, on pense d’emblée à la Suisse. Ainsi, Tokyo et son agglomération (Grand Tokyo) – près de 40 millions d’habitants, dont 14 pour la seule capitale – «respire» la sérénité. Fluide, le trafic automobile s’étire telle une longue chenille métallique, tant les voitures semblent accrochées les unes aux autres et ne jamais pouvoir dévier de leur trajectoire et oser dépasser de manière intempestive. Etonnant.
L’air vivifiant des Alpes
Le Japon ne se résume pas, tant s’en faut, qu’en termes mégapolistiques. Prendre de la hauteur apporte un bol d’air frais et une vue à 180 degrés sur sa diversité paysagère. Une excursion dans les Alpes (si, si!) – où, chemin montant, les feuillages passent par toutes les teintes du rouge et du brun l’automne venu, – constitue un enchantement visuel et physique, doublé d’un retour vers les traditions ancestrales et les chaumières centenaires au village de Shirakawa-go.
A Takayama, la collection d’art folklorique du musée Kusakabe et un bâtiment datant du shogunat Tokugawa confrontent à la richesse et à l’originalité de l’histoire nippone.
L’altitude, la marche, les découvertes invitent au repos. Un ryokan (auberge typique) agrémenté de bains chauds s’impose alors pour vous faire éprouver, dans votre chair, toute la subtilité d’une contrée… impériale.