«La gastronomie, c’est Paris! Elle est le cœur de notre art de vivre et le monde entier nous l’envie», s’exclamait Anne Hidalgo, le 14 janvier dernier, lors de la remise de la médaille Grand Vermeil, la plus haute distinction de la Ville de Paris, à 84 chefs de cuisine étoilés. A la fin de son discours, Madame le maire avoua même son péché capital de gourmandise dans une découverte culinaire tous azimuts.
Un esprit Fooding® (contraction de food et de feeling) souffle désormais sur la créativité de la gastronomie parisienne. Dans une liste non exhaustive, voici les cantines healthy, food trucks, tables d’hôtes, grandes tables ou encore les tables monomaniaques pour ceux qui sont passionnés d’un mets unique, les bouillons style Chartier, les établissements se voulant bistronomiques sans oublier les repas chez l’habitant, pour du comme chez soi. Le taux de satisfaction global de la restauration auprès des touristes étrangers s’élève à 85,9%. La dépense moyenne par jour et par personne est de 33 euros. Une pléiade donc de lauriers bien mérités mais aussi quelques tomates. L’historique brasserie Flo, par exemple, jugée décevante par de nombreux hôtes, connaît certaines difficultés.
Expériences olfactives et plaisir des yeux
Etait-ce mieux autrefois? Allez savoir, mais quoi qu’il en soit Paris joue aussi la carte de la parfumerie nostalgique. Un parcours sensoriel peut zigzaguer jusqu’au nouveau musée Fragonard qui a pris place dans un lieu chargé d’histoire au 9 de la rue Scribe, à deux pas de l’Opéra. Ce bâtiment, construit en 1880, fut autrefois l’Eden Théâtre, puis un manège vélocipédique. Aujourd’hui, cet hôtel particulier abrite l’une des plus riches collections d’objets de parfumerie au monde.
Ensuite, au 18 de la rue Saint-Augustin, la boutique Oriza L. Legrand, que Franck Belaiche et Hugo Lambert ont ressuscité en 2012, est un écrin révélant des senteurs que l’on croyait à jamais perdues. Enfin, la pharmacie Buly (6, rue Bonaparte), elle aussi, remet les recettes anciennes de cosmétiques au goût du jour. L’Eau de la belle haleine, par exemple, est un bain de bouche aux saveurs de thé à la menthe douce qui parfume agréablement le souffle et les baisers. Paris demeure à jamais Paris. L’an passé, quelque 540‘000 Suisses y ont séjourné en moyenne 3,5 nuits.