Pour les 50 ans de GHI (fringant quinquagénaire!) on m’a demandé de comparer «mon journalisme» à celui d’aujourd’hui. Ce qui n’est pas aisé. D’abord, parce que ce demi-siècle a été celui de nombreux changements de tous ordres. Ensuite, parce qu’en évoquant le passé, on a toujours tendance à le trouver meilleur que le présent. Enfin, parce que les moyens d’information ne sont plus les mêmes.
Rédaction compréhensible
Au début des années 1960 (autant dire à l’Age de la pierre!) quand j’ai commencé dans le métier, l’accent principal était mis sur la vérification des sources. Pour une information concise, une rédaction compréhensible pour tous. Ni moraliste ni pédante. Un brin d’humour n’était pas interdit. Surtout, tenter l’impossible: tâcher d’être le plus objectif possible en laissant de côté ses sentiments personnels. Comme le disait mon maître d’alors au défunt quotidien La Suisse: «Mieux vaut un subjonctif imparfait qu’un subjectif plus que parfait!»
Je résume. La place m’est comptée. C’était déjà récurrent, il y a un demi-siècle… Vérification des sources. Ecriture à la portée de tous les lecteurs. Objectivité. Un peu d’humour quand c’était possible. Bref, à cinquante ans de distance, «mon» journalisme semble étrangement ressembler à celui d’aujourd’hui. J’ai la prétention d’y croire...